Jésus raconte l'histoire du bon Samaritain 

Alors que Jésus et les apôtres Nathanaël et Thomas Didymus passent la nuit à Jéricho avant de participer à la fête de la Dédicace en décembre 29 de notre ère, une foule nombreuse se rassemble autour d'eux pour leur poser des questions. Entre Jésus et les deux apôtres, une bonne discussion s'engage avec les auditeurs. Mais un juriste sournois, présent dans la foule, veut forcer le Maître à se compromettre. Il commença par demander à Jésus : "Maître, je voudrais te demander ce que je dois faire pour hériter de la vie éternelle", ce à quoi Jésus répondit : "Ce qui est écrit dans la loi et les prophètes ; comment lis-tu l'Écriture ?"Le docteur de la loi, connaissant les enseignements de Jésus et des Pharisiens, a répondu : "Aimer le Seigneur Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit et de toute sa force, et son prochain comme soi-même" Jésus a alors dit au docteur de la loi qu'il avait raison et que le respect de cette loi conduirait l'homme à la vie éternelle.

Le juriste est allé encore plus loin, dans l'espoir d'embarrasser Jésus. La loi juive était très stricte quant à l'identité du "prochain" : seuls les "enfants de son peuple" pouvaient être considérés comme tels. Le docteur de la loi savait que Jésus avait des idées différentes sur ces questions, et il espérait donc que Jésus dirait quelque chose qui pourrait être considéré comme une violation de cette loi sacrée et être utilisé contre lui.

Mais Jésus était parfaitement conscient des sinistres motifs du docteur de la loi. Ainsi, au lieu de répondre directement à la question, le Maître a raconté une histoire qui s'est avérée plus qu'instructive à la fois pour le juriste et pour l'auditoire juif.

Jésus commença son récit : "Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba entre les mains de brigands cruels qui le dépouillèrent, le mirent à nu, le battirent et, en partant, le laissèrent à demi-mort. Le hasard voulut qu'un prêtre, qui descendait par là, rencontrât le blessé et, voyant son état, passât de l'autre côté de la route. De même, un lévite, voyant l'homme, passa de l'autre côté. Vers ce temps-là, un Samaritain, qui descendait vers Jéricho, rencontra ce blessé. Voyant qu'il avait été dépouillé et battu, il fut ému de compassion ; il s'approcha de lui, pansa ses plaies, versa de l'huile et du vin, et, faisant monter l'homme sur sa propre bête, il le conduisit ici, à l'auberge, et prit soin de lui. Le lendemain, il sortit de l'argent et le donna à l'hôte, en disant : "Prends bien soin de mon ami, et si la dépense est plus importante, à mon retour, je te rembourserai".

Jésus dit alors au docteur de la loi : "Je vais te poser une question : Lequel de ces trois-là s'est avéré être le prochain de celui qui est tombé parmi les brigands ?" Le docteur de la loi fut obligé de répondre : "Celui qui a eu pitié de lui", et Jésus dit au docteur de la loi d'aller faire la même chose.

Le docteur de la loi a répondu "celui qui a eu pitié" parce qu'il ne pouvait même pas prononcer le mot "Samaritain" : dire que le Samaritain était celui qui était le plus proche aurait rendu le docteur de la loi coupable d'avoir violé la loi même qu'il voulait faire violer à Jésus. Ainsi, de manière magistrale, Jésus a déconcerté le juriste trompeur. En même temps, l'histoire de Jésus était un remarquable reproche à tous les Juifs, les prenant à partie pour leur attitude injuste à l'égard des Samaritains.

L'histoire du bon Samaritain est largement connue et appréciée, et elle continue à promouvoir l'amour fraternel parmi tous ceux qui l'entendent.