La foi guérit la femme atteinte de l'esprit d'infirmité 

Grâce à un arrangement conclu par Abner, Jésus a pris la parole dans la synagogue de Philadelphie un jour de sabbat, à la fin du mois de février de l'an 30 de l'ère chrétienne. Ce même jour, il avait guéri l'homme atteint d'hydropisie qui s'était présenté au déjeuner du pharisien. Vers la fin de l'office, il remarque une femme âgée dans l'assistance. Elle était penchée en avant, déformant ses formes, et semblait très malheureuse. Cette femme souffrait d'une dépression qui trouve ses racines dans la peur ; elle n'avait aucune joie dans sa vie. Bien sûr, Jésus a vu tout cela d'un seul coup d'œil et il a eu pitié d'elle. Il savait qu'elle n'était pas vraiment malade, mais qu'elle avait une attitude de souffrance qui était devenue une seconde nature pour elle ; elle s'était habituée à croire qu'elle était faible et maladive. Il s'approcha d'elle et lui toucha l'épaule en disant : "Femme, si tu veux seulement croire, tu peux être entièrement libérée de ton esprit d'infirmité".

En entendant ces paroles, la femme qui avait été emprisonnée par la peur et la dépression pendant près de vingt ans a cru ce que Jésus lui disait et, par sa foi en lui et en ses paroles, elle s'est redressée immédiatement. Et lorsqu'elle s'est sentie à nouveau droite, elle a commencé à louer Dieu d'une voix forte. Les gens qui connaissaient cette femme croyaient qu'elle avait une véritable maladie physique, et lorsqu'ils l'ont vue se redresser, ils ont naturellement pensé que Jésus l'avait guérie. Dans leur esprit, cette maladie était considérée comme le résultat d'une possession spirituelle ou comme ayant une origine physique. Mais cette femme a été délivrée des liens mentaux et émotionnels de la peur et de la dépression qui l'avaient rendue malade.

La plupart des personnes présentes ce jour-là étaient amicales envers Jésus, mais le chef de la synagogue faisait partie des pharisiens hostiles. Il croyait lui aussi que Jésus avait guéri la femme d'une maladie physique ; il n'appréciait pas que Jésus ait eu l'audace de faire une telle chose, et il lui en voulait beaucoup de l'avoir fait le jour du sabbat. Il se leva et dit : "N'y a-t-il pas six jours pour faire tout le travail ? En ces jours de travail, venez donc vous faire guérir, mais pas le jour du sabbat."

Jésus retourna à la tribune et répondit au pharisien : "Pourquoi jouer les hypocrites ? Le jour du sabbat, chacun de vous ne détache-t-il pas son boeuf de l'étable et ne le mène-t-il pas à l'abreuvoir ? Si un tel service est permis le jour du sabbat, cette femme, fille d'Abraham, qui a été enchaînée par le mal pendant dix-huit ans, ne devrait-elle pas être déliée de cet esclavage et conduite à prendre part aux eaux de la liberté et de la vie, même en ce jour de sabbat ?

La femme continua à glorifier Dieu, et l'assemblée se réjouit de son bonheur et se réjouit avec elle. Mais ils n'étaient pas satisfaits du pharisien et de sa déclaration négative. Comme il était très critique à l'égard de Jésus, ils l'ont remplacé par l'un de ses disciples.

Jésus a souvent rendu ce genre de service à des personnes qui n'étaient pas réellement malades, mais qui étaient affligées dans leur esprit et leurs émotions. Lorsqu'ils étaient exposés à Jésus et à sa personnalité forte et bienfaisante, beaucoup de ceux qui souffraient de cette manière connaissaient une transformation soudaine de leur âme et de leur esprit. Ce type de guérison ressemblait à un miracle, mais il était le résultat de leur foi pleine d'espérance.